Soit peu de décor mais une imposante technologie vidéo. « On veut donner une impression très épurée au départ, explique Bernard Schmitt, le metteur en scène, qui en est à son douzième show d’Hallyday. Que les spectateurs se disent : Mince il n’y a pas grand-chose avant d’assister à une énorme entrée. » Pour les concepteurs, pas question de faire allusion à la résurrection de Johnny, deux ans après ses jours de coma fin 2009. « Ça le gonfle, il veut passer à autre chose, confirme Bernard Schmitt. Et puis ce serait une gêne pour le public dont une partie se demande encore s’il va la faire, cette tournée. »
Soixante musiciens sur scène
D’où sans doute des stades pas encore complets, avec certains fans refroidis par l’annulation de la précédente. A moins que l’omniprésence de Johnny dans la presse ait lassé le public. « Le people, c’est pas mon truc », prévient Sébastien Farran, le nouveau manageur d’Hallyday. Ce collaborateur historique de NTM et de JoeyStarr veut « recentrer Johnny sur la musique ». « Il souhaitait un mec qui puisse tenir tête à tous ses interlocuteurs. Et moi je veux qu’il soit tranquille pour donner de bons concerts. »
Ce nouveau show sera là pour le prouver, avec son démarrage toutes guitares dehors, avant une partie acoustique sur une avancée quasiment dans le rond central des stades, puis une conclusion symphonique autour de soixante musiciens. « Johnny a envie que les chansons aient la pêche, explique Yarol Poupaud, et directeur musical du spectacle. Moi, je voulais que l’on soit un vrai groupe avec lui. » Mais à la fin de ses deux heures et quart de show, Johnny se retrouvera seul avec son pianiste pour une ultime reprise de « Quand on n’a que l’amour » de Jacques Brel. « Une façon élégante de dire au revoir au public », explique l’intéressé, qui commence ce soir ce qui ressemble à sa dernière grande tournée. La vraie.