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Face à 7.000 fans, Johnny a maintenu allumée la flamme du rock pour un superbe concert. Qui a dit qu’il n’était pas en forme ?

Soudain, la chanson des Stones (album « Aftermath ») s'arrête : les battements se font de plus en plus forts, de la fumée sort. Dans le noir, tous les téléphones s'allument. Johnny Belle Gueule sort de la scène, en veste et pantalon noirs. Les flammes crépitent : « Allumez le feu ! » L'hymne de Johnny tient lieu de premier titre pour un concert au cours duquel le feu ne s'éteindra pas deux heures durant. Puissante, la voix impressionne autant que l'énergie de l'idole des jeunes et des 7.000 fans encore sous la séduction. Il y a de quoi : quelle pêche avec « Gabrielle ». Quelle émotion aussi lorsqu'il dédicace une chanson à son parolier, Michel Berger, pour « Quelque chose de Tennesse ». Le public scande son refrain préféré : Joh-nny-Joh-nny. Il met la main sur son cœur, touché, mais pas coulé.

Face à son public, Johnny descend de scène comme un dieu de l'Olympe pour aller serrer des mains aux chanceux méritants du premier rang. Résolument, le concert reste rock avec tous ses succès (« Rockn'roll attitude », « Hey Joe »), et même « L'Idole des jeunes ».
Il reprend aussi du Tom Jones, de l'Elvis. Du grand Johnny, qui n'hésite pas à se coucher sur scène pour mieux se relever. Mobile, la scène s'avance dans la fosse, pour mieux voir la star et ses onze excellents musiciens (certains avec lui depuis vingt ans) et ses trois sexy ladies, les choristes. Tout le monde veut chanter avec lui, l'accompagne, l'applaudit. Moqué, raillé, imité, Johnny reste surtout inégalé.